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Dans Le tourment de la guerre (L’Iconoclaste, 2017), Jean-Claude Guillebaud analyse les ressorts des guerres d’après ses observations de grand reporter et raconte ses voyages en zones de conflits.

“ Revenu en Biélorussie et en Russie durant l’hiver 2014, j’ai compris pourquoi les Russes s’agacent quand des Français leur disent que la religion est historiquement la source de la violence et de la guerre. Eux ont vécu les choses à l’envers. Chez eux, c’est bien un régime athée – revendiqué comme tel – qui a commis pendant trois quarts de siècle des massacres et engagé des guerres «impériales». Le regain de la foi orthodoxe que l’on constate aujourd’hui en Russie – surtout spectaculaire dans les campagnes ou les villes moyennes – a de quoi surprendre un visiteur français, tant cette ferveur contraste avec la déchristianisation vécue chez nous. Pour un Russe ou un Biélorusse, elle est simplement le signe d’une liberté retrouvée, même si la religiosité qui l’exprime surprend les Latins sécularisés que, croyants ou agnostiques, nous sommes devenus. […]

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