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Le 17 octobre 1685, par l’édit de Fontainebleau, Louis XIV mettait fin délibérément à la réconciliation entre catholiques et protestants qui s’était peu à peu consolidée depuis l’édit de Nantes, signé par Henri IV le 30 avril 1598. Dans son livre La révocation de l’édit de Nantes ou les faiblesses d’un Etat (Folio, 2018), Philippe Joutard revient sur une décision politique aux conséquences désastreuses.

Philippe Joutard est professeur émérite à l’université de Provence et spécialiste de l’histoire du protestantisme. Il est l’auteur du premier rapport préconisant l’enseignement du fait religieux à l’école publique, en 1989.

A long terme, quels ont été les conséquences de la Révocation ?

Philippe Joutard : J’en vois trois. La première est l’affaiblissement démographique du protestantisme en France. De 4% de la population vers 1680, largement répartis sur le territoire, les protestants sont réduits à 1,5% lorsqu’ils se comptent sous l’Empire. Le quart des huguenots ont émigré après 1685, les autres ont été obligés de se convertir, à l’exception de quelques poches de résistance dans le Sud.

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