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LETTRE LXXXV. USBEK A MIRZA. A ISPAHAN.

 » S’il faut raisonner sans prévention, je ne sais, Mirza, s’il n’est pas bon que, dans un État, il y ait plusieurs religions.
On remarque que ceux qui vivent dans des religions tolérées, se rendent ordinairement plus utiles à leur patrie que ceux qui vivent dans la religion dominante ; parce qu’éloignés des honneurs, ne pouvant se distinguer que par leur opulence et leurs richesses, ils sont portés à en acquérir par leur travail et à embrasser les emplois de la société les plus pénibles.
D’ailleurs, comme toutes les religions contiennent des préceptes utiles à la société, il est bon qu’elles soient observées avec zèle. Or, qu’y a-t-il de plus capable d’animer ce zèle, que leur multiplicité ?
Ce sont des rivales qui ne se pardonnent rien. La jalousie descend jusqu’aux particuliers : chacun se tient sur ses gardes, et craint de faire des choses qui déshonoreraient son parti, et l’exposeraient aux mépris et aux censures impardonnables du parti contraire.

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