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Pour 63% des personnes interrogées, être Français, c’est d’abord « être attaché aux valeurs de la République (liberté, égalité, fraternité) », citées deux fois plus que la nationalité, les modes de vie ou la maîtrise de la langue. Ces valeurs sont un des trois éléments qui rassemblent le plus les Français, après la langue (94%) et l’École (94%). La laïcité fait partie de la liste, mais arrive un peu plus loin (10e position avec 84%, mais 5e position de réponses « très important »). En revanche, si 90% des répondants estiment qu’ils appliquent bien ces valeurs, ils ne sont que 44% à estimer qu’elles sont bien appliquées par une majorité des Français. Ces valeurs, auxquelles les auteurs du sondage ajoutent l’égalité femmes/hommes, démocratie et la laïcité, sont le premier facteur d’intégration des étrangers aux yeux des sondés (51), devant la maîtrise du français (33).

Une majorité des Français se définissent d’abord par leur âge (48%), leur nationalité (45%) et leur classe sociale (28%). 24% se définissent par leur origine ou leur appartenance ethnique. Quand on leur demande quelles sont, selon eux, les principales fractures aujourd’hui, ils répondent « Les fractures sociales, en fonction du niveau de salaire ou de patrimoine » à 67%, et « Les fractures identitaires, en fonction de la religion ou de l’origine » à 43%, suivies par les fractures territoriales (32), politiques (24), éducatives (21), liées à l’âge (12).

Dans l’ensemble, 55% jugent que ce qui les sépare est plus fort que ce qui les rassemble. D’autre part, près de la moitié estiment que les Français ne sont « pas d’accord sur un certain nombre de valeurs comme les droits et les devoirs des citoyens, la fraternité ou la démocratie ». Ce sondage révèle aussi que 64% des Français pensent que l’intégration des étrangers se passe mal et pour 68% des interrogés, c’est parce que ces étrangers « ne se donnent pas les moyens de s’intégrer ».

*Sondage Ipsos mené auprès d’un échantillon représentatif de 1080 personnes, sur Internet, du 22 au 25 janvier 2019.
Article initialement publié dans la lettre LaïCités
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