skip to Main Content

En Italie, l’Eglise catholique dispense un cours de religion tout au long du cursus scolaire, quand bien même elle n’a plus le statut de religion d’Etat depuis 1984. Ces cours sont facultatifs mais leur note compte pour les examens au même titre que les autres matières.

Depuis les accords de 1979 – le Concordat – entre l’Espagne et le Saint-Siège, les professeurs de religion sont choisis parmi les prêtres par le diocèse, sur approbation des gouvernements régionaux, qui les rémunèrent, ce qui cristallise les critiques, en ces temps de crise et de coupes budgétaires. Dans l’Aragon, la coalition de gauche au pouvoir rappelait ainsi il y a quelques années que la région consacrait sept millions d’euros dans son budget annuel au paiement des salaires des professeurs de religion. Une somme inchangée d’une année sur l’autre, alors que les coupes dans le budget alloué à l’école primaire se montaient à 4,6 millions d’euros. En Espagne, les élèves qui ne souhaitaient pas choisir les cours de religion facultatifs sont obligés de prendre en contrepartie une matière alternative. Mais depuis l’avènement de la démocratie espagnole, l’intérêt des élèves pour cette matière a globalement décru.

À la rentrée 2000, 83 % des élèves de l’école primaire et 64 % des collégiens s’inscrivaient aux cours de religion. En 2009, ils n’étaient plus, respectivement, que 74 % et 54 %. Depuis 2015, les élèves doivent désormais choisir entre religion et un cours intitulé « Valeurs culturelles et sociales » ou étudier les deux. Mais une polémique a éclaté autour de cette réforme lors de la publication des nouveaux critères du baccalauréat. Les élèves doivent en effet être en mesure de « reconnaître et de comprendre l’origine divine du cosmos » ou disserter sur les nombreux moments historiques où la science est entrée en conflit avec la foi catholique et « justifier les causes et les conséquences de ces conflits », notamment sur les cas de Galilée et de Michel Servet, théologien espagnol du 16e siècle chassé de son pays natal car considéré comme hérétique.

En Allemagne, les élèves suivent des cours en fonction de leur confession, cours qui sont obligatoires selon la Constitution. Mais il est possible de suivre à la place des cours de philosophie. État fédéral très décentralisé à l’inverse de la France, l’enseignement des religions, inscrit dans la Constitution, y est du ressort des Länder, ou Etats fédérés. Ce qui entraîne une grande diversité de situation d’une région à l’autre dans ce pays qui a vu naître le protestantisme mais où les catholiques sont désormais les plus nombreux, avec une forte minorité musulmane. A Hambourg, par exemple, les cours de religion sont très axés sur le débat et le partage d’expérience personnelle, loin des cours tels qu’ils sont dispensés en France. Toujours à Hambourg, depuis 2011, une mesure a accordé trois jours fériés aux musulmans de la ville qui le souhaitent et a introduit dans le même temps des cours de religion musulmane dispensés par des professeurs de cette confession. Dans la très catholique Bavière, entre les mains des conservateurs de la CSU depuis plusieurs décennies, les cours sont en revanche toujours assez proches du catéchisme.

Pour lire la suite, inscrivez-vous gratuitement !

En devenant membre gratuitement, vous pourrez consulter et télécharger des contenus exclusifs.

Déjà membre ?

Connectez-vous ici :

Pas encore inscrit ?

Devenez membre en 1 clic !

Back To Top